lundi 2 juin 2008

Le meilleur du poulet


(Arlequin)

Le meilleur du poulet, ça n'est pas l'aileron,
me confiait hier, le brigadier Lampion.
Le meilleur du poulet, ça n'est pas le pilon
m'expliquait à son tour l'adjudant Cotillon.
Ni même le sot-l'y-laisse, laissons-le aux couillons.
Le meilleur du poulet, c'est toujours le croupion !
Scandaient les deux pandores, en tournant les talons.
Ils allaient à la fête, Lampion et Cotillon
A la fête annuelle des bourre-bourrichons
Au sortir des écoles, armés de leur bâton,
Bouclier à la main, casque sur le citron,
Ils allaient cabosser, les boîtes à réflexion
De ceux qui font état de contestation.
Mais le doux Cotillon, le sensible Lampion
N'ont le cœur ni le goût de bosseler les fronts.
Des enfants implorant de bonnes conditions
Pour s'abreuver de science, se gorger de raison.
Cotillon prit la main du brigadier Lampion
Lui glissa à l'oreille ces simples mots : Fuyons
Je n'aime ni Darcos, ni Sarkos, ni Fillon
Allons-nous en, cédons à notre passion
Et ils se débinèrent, roulant du troufignon
Joyeux en chantonnant gaiment sur tous les tons
«Le meilleur du poulet, ça n'est pas l'aileron,
Le meilleur du poulet, ça n'est pas le pilon
Ni même le sot-l'y-laisse, laissons-le aux couillons.
Le meilleur du poulet, c'est toujours le croupion !»

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